Je m'appelle Emilie, j'ai 45 ans et j'habite à de Saint-Alexandre (30130) dans le Gard.

J'ai toujours aimé écouter les autres parler de leurs joies, de leurs peines, de leurs émotions. Ces échanges nourrissent ma curiosité pour la vie et ses nuances. Chaque histoire est une richesse.

En parallèle, j'ai toujours été fascinée par le monde spirituel et les mystères de l'après-vie.

Ces deux facettes de ma personnalité se sont progressivement tissées, donnant du sens à mon chemin. Aujourd'hui, je les réunis dans ce métier unique et profondément humain: celui de thanadoula.

Je n'ai pas choisi ce métier ; c'est lui qui est venu à moi, comme une évidence, une rencontre longtemps attendue. Je ne connaissais pas son existence auparavant, mais un jour, en me demandant ce qui pourrait me faire vibrer tout en étant utile, cette phrase est alors apparue dans mon esprit, presque comme une révélation : « accompagner les mourants ».

J'ai d'abord pensé que j'étais folle, que cette idée était saugrenue, n'ayant jamais eu d'attrait pour le milieu médical. Comment expliquer cette volonté de travailler avec la mort du jour au lendemain ? Je n'en ai ainsi jamais parlé à mes proches et j'ai mis cette idée loin derrière moi, presque comme cachée par honte ou par peur du jugement des autres.

Mais cette idée persistante, ancrée en moi, m'est revenue en plein fouet lors du décès de ma grand-mère, ce qui m'a poussée à explorer d'autres voies. C'est ainsi que j'ai découvert que ce métier existait en dehors du cadre médical, grâce à la formation certifiée Qualiopi proposée par l'Institut Deuils-Doulas Fin de Vie, fondé par une femme extraordinaire, Marie-Christine LAVILLE.

Cette formation a marqué un tournant dans ma vie. Pendant ces neuf mois d'apprentissage, j'ai compris qu'être thanadoula est avant tout un savoir-être, bien plus qu'un savoir-faire. Il s'agit d'accompagner en étant pleinement attentive aux besoins de l'autre, sans avoir recours à des techniques. J'ai beaucoup appris grâces aux expériences de chaque intervenants, habitués à accompagner depuis des années , venant de différents milieux comme les soins palliatifs. Cette formation m'a fait prendre conscience que ce métier est avant tout une connexion de cœur avec soi-même et avec les autres et que cela demande une ouverture sincère et une capacité à vivre avec authenticité, bienveillance et empathie.

Aujourd'hui, je sais que ce chemin n'est pas un hasard. Il est l'aboutissement naturel de mes passions, de mes valeurs et de mon désir d'accompagner les autres dans les moments les plus fragiles de leur existence, où l'humain et le spirituel se rejoignent dans leur plus belle expression.

Qui suis-je ?